De plus en plus convaincus des vertus du sport sur la santé, les médecins sont nombreux à le prescrire sur ordonnance. Pour les y aider et les guider dans les différents sports appropriés à l’état de santé de leurs patients, la HAS publie un guide pour accompagner les praticiens dans le conseil d’une activité physique adaptée.
Le sport : un défi de santé publique même en maison de retraite
Dans notre société de plus en plus sédentaire, les gens font de moins en moins d’exercice. Pourtant, quel que soit l’âge, l’activité physique quotidienne est bénéfique. En effet, elle protège de certaines maladies (hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, diabète…), prévient la prise de poids, préserve l’autonomie et surtout, elle maintient le capital musculaire. Et aujourd’hui, on sait que ses bénéfices sont autant préventifs que curatifs. C’est la raison pour laquelle, depuis 2016, les médecins sont habilités à prescrire une activité physique à leurs patients atteints d’une maladie chronique en affection longue durée (ALD) adaptée à leur état de santé.
Comment savoir quel sport est adapté à une maladie grave?
Le problème, c’est que les médecins et les professionnels de santé en EHPAD ne connaissent pas suffisamment les effets bénéfiques du sport en cas de maladie grave et ne disposent que de peu d’outils pour être en mesure de mener une consultation médicale ciblée et surtout pour pouvoir estimer le risque réel lié à la pratique de l’activité physique en question. C’est donc pour pallier à ce problème que la Haute autorité de santé (HAS) a sorti, en octobre 2018, un guide pour accompagner les médecins dans cette démarche. Ce guide comprend des connaissances générales sur l’activité physique mais également leurs différents impacts sur la santé et des grilles d’évaluation pour mesurer le risque cardiovasculaire des personnes qui viennent en consultation
Des grilles de référence pour chaque maladie
Ces grilles de référence ont pour but d’aider les professionnels à conseiller l’activité sportive la plus adaptée aux personnes atteintes de maladies comme la BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive), la maladie coronaire stable, l’obésité, le diabète de type 2, l’HTA (hypertension artérielle) et l’AVC. Car même atteint d’une maladie grave, il reste important d’avoir une certaine activité physique. C’est ce qu’explique la Haute Autorité de Santé pour qui, à condition d’aller à son rythme, considère que même en cas de maladie grave, « la balance bénéfice-risque penche largement en faveur du sport ». Avec ce guide, la HAS contribue à la mise en œuvre de la politique gouvernementale de promotion de l’activité physique sur prescription médicale.