Françoise Verchère et René Leroux, conseillers généraux, ont salué « le combat mené par de nombreux militants et associations écologiques » ici en photo devant l’étier. Photo Archive PO

Un projet jugé trop contraignant pour l’environnement

Le Département a négocié avec le porteur du projet pour le limiter à la maison de retraite et deux collectifs. Il était très contesté ce permis de construire. Il en était même devenu gênant : pour le nouveau maire de Guérande qui en héritait à contre-cœur, pour le maire de La Baule car la zone en question est en limite de la commune. Sans parler des paludiers et défenseurs de l’environnement qui ont attaqué ce permis de construire. Non, vraiment la perspective de voir s’élever en limite des marais salants, au bord de l’étier du Pouliguen, sur des terrains pollués une maison de retraite, deux immeubles et trente pavillons n’enchantait pas grand monde en Presqu’île.

Espace naturel sensible

Mais sauf surprise au Conseil d’Etat, le permis de construire, porté par Orpea groupe qui gère des maisons de retraite en France et dans quelques pays européens, avait toutes les chances de se réaliser. Mais la crise est passée par là et a très certainement refroidi le projet de construction de logements neufs. A cela s’est conjugué une négociation avec le Conseil général et au final, le projet de lotissement de trente pavillons est abandonné : la zone est rachetée 230 000 € par le Département comme espace naturel sensible.

Intérêt à s’entendre

Sur place, les travaux n’ont pas avancé depuis sept mois. Ils n’ont pas recommencé après la mise en garde de Gérard Mauduit, vice-président du Conseil général qui avait, l’été dernier, rappelé à Orpea que son projet n’était pas prioritaire pour recevoir une subvention pour la médicalisation de l’Ehpad. Depuis, les choses ont changé et l’Ehpad de Guérande est éligible à ces fonds. Mais le Conseil général n’a jamais caché qu’il n’était pas un grand amateur du projet, « beaucoup trop contraignant pour l’environnement », estime Gérard Mauduit. Cependant, pour obtenir ce financement, Orpea avait besoin de la validation du Conseil général, sauf à intenter un procès : ça ferait deux pour le même site et Orpea a intérêt à s’entendre avec le Département car elle a un projet de maison de retraite sur l’Ile de Nantes. Alors, la crise aidant, le Conseil général incitant, la copie est sacrément revue à la baisse.

Source: Presse Océan

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