CANICULE. À la maison de retraite protestante, on informe et surveille quotidiennement les retraités, résidents permanents comme journaliers
Deux pièces sont climatisées, le salon et la salle à manger. (PHOTO A. S. K.)
Il est bientôt midi à la maison de retraite protestante, près du jardin public et les retraités sont déjà dans le salon pour profiter au maximum de la climatisation. Le directeur, Julien De Toledo, prend très au sérieux le plan canicule : « La climatisation est installée dans deux salles, le salon et la cantine ; et pour les chambres, nous disposons de six climatiseurs mobiles et de ventilateurs. »
Et cet accueil n’est pas uniquement réservé aux 64 résidents de la maison de retraite. D’autres personnes âgées peuvent venir prendre leur repas dans l’établissement et pouvoir bénéficier de la clim les jours de grande chaleur. Le repas qui leur est servi coûte entre 5 et 7 euros.
« Je viens prendre mes repas le midi, et le soir j’emporte un plat d’ici car je n’y vois pas assez pour faire la cuisine. Chez moi, je n’ai qu’un petit ventilateur alors que là, il fait meilleur avec la clim, j’en profite ! », avoue Josette, 80 ans. Elle compte d’ailleurs s’inscrire sur la liste d’attente pour devenir une résidente à temps plein.
D’autres préfèrent se dire que « tant que je tiens le coup, je reste chez moi mais au moins ici, on est au frais et on nous fait boire souvent » indique Camille, 86 ans, qui vient prendre ses repas depuis vingt ans.
Une satisfaction visible
Les bénéficiaires semblent satisfaits de l’attention qu’on leur porte au sein de l’établissement. La salle climatisée est par ailleurs très appréciée les jours de forte chaleur. « Cette semaine, il faisait entre 27 et 30 degrés dans les chambres sauf quand le ventilateur est allumé, ça peut aller. Mais on préfère quand même s’installer au frais dans le salon. Après vers trois heures et demie, on nous donne une boisson fraîche », raconte Joseph, résidant depuis trois ans à la maison de retraite, avec sa femme Marie-Alice.
Un relais humain
Mais le dispositif anti-chaleur n’est pas seulement mécanique, le relais humain est aussi indispensable au sein de l’établissement.
« Nous passons cinq fois par jour dans les chambres pour vérifier que tout va bien. Pour nous, c’est le « plan bleu », on a un classeur spécial où sont répertoriés les résidents. Il y en a qui peuvent boire de l’eau normale, d’autres de l’eau gélifiée et cinq résidents sont sous perfusion la nuit pour éviter la déshydratation », explique Noëlle Goubert, agent de soin et responsable de l’accueil de jour et des familles. Enfin, à l’heure de passer à table, une animatrice annonce les températures des deux prochains jours et insiste sur la nécessité de boire de l’eau ou d’autres boissons dans la journée.
Source: Sud Ouest